Libre-échange L’Europe prête à faire pire avec le Mercosur

« L’Union européenne a déjà fait une offre très généreuse en ce qui concerne l’accès à son marché, rappelle Jean-Pierre Fleury, le président du groupe viande bovine du Copa-Cogeca. Elle est prête à augmenter ce contingent. C’est scandaleux de donner aux consommateurs européens davantage de cette viande provenant des pays dont les standards sanitaires ne sont pas équivalents aux nôtres. »

Pas les mêmes standards

Et de rappeler que 86 % de « nos importations de bœufs proviennent de ces pays qui ne répondent pas aux mêmes standards de qualité et de traçabilité. Cette augmentation potentielle des exportations vers l’UE n’est pas une bonne nouvelle si les consommateurs européens ne veulent pas être exposés à des résidus d’antibiotiques utilisés dans ces pays mais interdits chez nous. »

Le Copa-Cogeca a donc adressé ce 16 novembre 2017, une liste de recommandations à la Commission européenne pour « améliorer et élargir le champ des audits et de publier toutes les informations relatives au secteur bovin qui seront collectées lors de la prochaine mission vétérinaire au Brésil », demandant que le Parlement européen fasse partie du voyage.

Le sucre en plus de la viande bovine et de l’éthanol

Le Copa-Cogeca fait aussi mention d’une offre concernant le sucre. Pour l’instant, seuls l’éthanol et le bœuf avaient été mis sur la table. « Nous revenons à des accords à l’ancienne faisant des compromis entre l’agriculture et les autres secteurs économiques, estime Pekka Pesonen, son secrétaire général. Nous avons besoin d’un accord juste et équilibré nous assurant que notre marché ne sera pas surapprovisionné. Et nous ne pouvons pas autoriser un double standard sur le Marché unique. »